Ethique & pratiques d'élevage
Agriculture Biologique & AOP Pélardon
Le pastoralisme, qu'est-ce que c'est ?
Le pastoralisme désigne l'élevage extensif pratiqué sur des pâturages et des parcours, ainsi que la relation interdépendante entre les éleveurs, leurs troupeaux et les milieux exploités. C’est un mode d’élevage parfaitement adapté aux zones de montagne, permettant à l’homme et à l’animal de valoriser un territoire assez rude. Les chèvres apprécient particulièrement les parcours cévenols, avec leur flore typique du maquis (chênes verts, châtaigniers, bruyères, genêts), leur dénivelé, ainsi que le climat méditerranéen (épisodes cévenols mis de côté bien sûr !).
L’élevage extensif tel que nous les pratiquons sur la ferme permet de maintenir des milieux ouverts (landes, maquis, prairies), qui sont très favorables à de nombreuses espèces faunistiques et floristiques. Cela permet également de maintenir des paysages diversifiés. Pour finir, le pastoralisme revêt un intérêt d’utilité publique dans le sud-est, régulièrement frappé par les incendies. En effet, la limitation de la végétation arbustive aux alentours des fermes et des villages diminue la propagation des incendies, surtout dans les zones peu mécanisables de montagne comme on en rencontre beaucoup sur le territoire cévenol, notamment.
La pratique du pastoralisme sur notre ferme
Les chèvres peuvent être « gardées », c’est-à-dire que la bergère ou le berger reste avec elles pendant toute la durée du parcours. Avec toutes les tâches à effectuer sur la ferme, même en couple nous devons nous libérer du temps. Mais nous ne souhaitons pas le faire au détriment de nos animaux, ni de la ressource offerte par la flore de nos parcours. C’est pourquoi nous pratiquons également le « lâcher dirigé ». Cela consiste à accompagner les chèvres à un point donné, et ensuite de les laisser se nourrir dans le secteur choisit, sans berger ni chien de troupeau. De cette manière, nous pouvons nous consacrer à la fabrication des fromages, à l’accueil de clients sur la ferme, à l’entretien et aux travaux …à la comptabilité ?!... Ensuite, comme toute journée « normale » de parcours, si elles ne sont pas très loin nous les ramenons sur la ferme pour le repos du midi, ou bien nous les laissons vaquer dans la montagne jusqu’à la fin de journée.